Atelier de validation Des outils du cadre national de financement intégré (CNFI)

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Cadre national de financement intégré : des recommandations pour mobiliser les ressources nécessaires Réunis du 23 au 26 janvier à Brazzaville, les participants à l’atelier de validation des outils du Cadre national de financement intégré (CNFI) ont formulé plusieurs recommandations afin de permettre au Congo de mobiliser les fonds nécessaires à la mise en œuvre du Plan national de développement (PND) 2022-2026. Organisé par le ministère en charge du Plan en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l'atelier avait pour objectif de rassembler les acteurs publics et privés afin de valider les études, les stratégies et les outils du CNFI. Le but étant de renforcer la mobilisation et l’alignement des ressources publiques et privés nécessaires au financement des priorités nationales de développement et des Objectifs du développement durable (ODD). Les participants ont, en effet, suivi des présentations portant, entre autres, sur les principales conclusions de l’étude sur l’évaluation du financement du développement et de la stratégie nationale de financement intégré ; la Carte de l’investissement orienté vers les PND et les ODD. Ils ont été également édifiés sur les mécanismes de financements climatiques, les marchés du carbone volontaires et non marchands ; les fondamentaux sur les marchés du carbone ; les solutions pour les petites et moyennes entreprises et les entreprises naissantes. A la fin des travaux, ils ont formulé des recommandations relatives à la mobilisation des financements privés et publics domestiques ; des financements publics et privés extérieurs, ainsi que le financement du développement local. S’agissant des financements privés domestiques, ils ont recommandé le renforcement de la vulgarisation des titres de créances négociables, de l’affacturage ainsi que du crédit-bail et du système financier par le développement des sociétés de capital-investissement et le capital-risque. Ils ont aussi demandé de renforcer les mécanismes de garantie des Petites moyennes entreprises; de renforcer la réglementation sur la sécurisation de l’activité de crédit; de mettre en place une stratégie de mobilisation de ressources au travers des instruments de la finance islamique ; de mobiliser auprès du marché financier de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale des ressources pour le financement des PME mises à nouveau ; de mettre sur pied un fonds de refinancement des établissements de microfinance logés à la Banque des États de l'Afrique centrale; de développer les produits d’assurance obligatoire et d’assurance-vie. Capturer le maximum de financements possibles Concernant les financements publics domestiques, les recommandations portent sur le renforcement de la digitalisation de l’administration fiscale et douanière ainsi que du cadre législatif et réglementaire de lutte contre l’évasion fiscale, les flux financiers illicites et le blanchiment d’argent ; la mise en place d'un dispositif législatif et réglementaire permettant de rationnaliser la dépense publique. Les participants ont également suggéré de promouvoir la fiscalité écologique ; de réduire le coût de l’émission des titres publics sur les marchés domestiques ; d'accélérer l’absorption des ressources d’emprunt et le décaissement des soldes engagés non décaissés ; d'apurer progressivement les arriérés de paiement intérieurs ; d'élaborer une stratégie d’émission des obligations durables. Pour les financements privés extérieurs, il serait mieux d’élaborer une stratégie d’attraction des investissements directs étrangers dans le secteur non pétrolier, ainsi que d’une stratégie de mobilisation des financements offset ; de structurer le cadre de commercialisation des crédits carbone ; de mettre en place une stratégie de mobilisation des fonds de la diaspora. Quant au financement du développement local, les différents acteurs devraient élaborer un modèle de péréquation horizontal équitable de ressources entre les collectivités locales les plus riches et les celles les moins riches ; élargir le cadre mobilisation des ressources pour les collectivités locales. Le représentant résident adjoint du PNUD au Congo, Henry René Diouf, a rappelé que cet atelier a pu permettre une appropriation des enjeux et du rôle des cadres nationaux de financement comme outil de dynamisation de la mobilisation des ressources en faveur de la mise en œuvre des stratégies de développement nationales. « La mobilisation de tous est, en effet, nécessaire pour capturer le maximum de financements possibles pour atteindre les résultats du PND, de la CDN et des ODD, y compris celle des partenaires techniques et financiers ». Selon le directeur de cabinet de la ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, Ferdinand Sosthène Likouka, l’opérationnalisation de la feuille de route issue de cet atelier permettra au gouvernement de mettre en place la gouvernance appropriée pour répondre aux exigences du CNFI. Afin, a-t-il dit, « de mobiliser les différents financements inventoriés dans les délais raisonnables, et de cheminer inexorablement vers la construction d’une économie forte, diversifiée et résilience, pour une croissance inclusive et un développement durable irréversible comme le préconise le PND 2022-2026 ».

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